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Prêches et Sermons Extraits du Pèlerinage de l’Adieu : Trois choses ne peuvent irriter le coeur du musulman

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Fond coran et paysages (77)

 

Comme nous l’avons déjà vu, le Prophète (saw) a donné un sermon dans la mosquée al Khayf à Mina. Nous avons également évoqué qu’il comprenait quatre thèmes principaux. Le discours était porté sur le premier d’entre eux, autrement dit sur son invocation en faveur des transmetteurs de sa Tradition après l’avoir entendue, comprise et mémorisée.

 

Quant au deuxième thème : il explique l’utilité de transmettre le hadith du Prophète (saw). Elle correspond à le faire parvenir à une personne susceptible d’être plus apte à l’enregistrer et à le saisir, lorsqu’il a dit : « Le porteur d’un savoir peut très bien ne pas le comprendre ou peut le transmettre à quelqu’un de plus perspicace. » Dans l’autre version, il est précisé : « Le porteur d’un savoir peut très bien n’être pas savant ou peut le transmettre à quelqu’un de plus savant. »

 

Cela signifie qu’une personne peut très bien mémoriser une chose qu’elle n’a pas pour autant comprise. Elle peut l’avoir comprise au moment où d’autres l'auront mieux assimilée. L’individu qui retient sans pour autant comprendre mérite, malgré tout, la récompense pour avoir conservé la Tradition dans le but de la transmettre. Toujours est-il, celui qui retient et comprend à la fois a plus de mérite. Il est donc récompensé non seulement pour avoir mémorisé et transmis la science, mais aussi pour en avoir puisé les enseignements qu’il a pu, afin d’en faire profiter autrui. Il est même possible que la personne à qui il transmet sa compréhension en fasse de meilleures déductions, de sorte qu’elle réussisse à puiser ce qui a échappé au porteur du hadîth.

 

Quant au troisième thème : il correspond à ses Dires : « Il y a trois choses envers lesquelles le coeur du croyant ne peut avoir de rancune : la sincérité pour Allah dans les actes, le bon conseil envers le détenteur de l’autorité, et rester dans les rangs du groupe car leur prêche (ou leur invocation) est un rempart pour eux. »

 

Il englobe ces caractéristiques illustres contre lesquels le musulman ne peut être irrité. Il a cité ces qualités à la suite de ses invocations en faveur des porteurs de la Tradition.

 

Cette énumération tombe donc à point nommé. En effet, la récompense immense en faveur du transmetteur éventuel de la Tradition prophétique était conditionnée – comme toute bonne action – par la sincérité pour Allah, et par l’intention de donner conseil aux musulmans, et d’être fidèle à leurs rangs. Ce souhait dénote l’importance de la sincérité à Allah dans les bonnes actions, de prodiguer le bon conseil aux musulmans, et de rester fidèle à leur communauté. « Il y a trois choses envers lesquelles le coeur du croyant ne peut avoir de rancune : la sincérité à Allah dans les actes, le bon conseil envers le détenteur de l’autorité, et rester dans les rangs du groupe car leur prêche (ou leur invocation) est un rempart pour eux. »

 

L’auteur d’une telle déclaration sait pertinemment que ces trois particularités ont pour caractéristique d’apaiser les coeurs et de purifier l’âme. En ressentant de telles vertus, et en prenant la ferme décision de s’en imprégner, le musulman est mieux disposé à recevoir une belle récompense et la rétribution immense mentionnée dans le hadith en question.

 

Par ailleurs, à travers ses paroles : « Il y a trois choses envers lesquelles le coeur du croyant ne peut avoir de rancune», il démontre que le coeur du croyant ne peut porter de rancune et ne peut trahir son frère, s’il se pare réellement de ces trois qualités précitées. Elles sont à l’opposée de ce genre de vice et permettent au coeur de le repousser.

 

L’individu sincère envers Allah se voit immuniser par sa sincérité d’avoir des rancoeurs ; elle a pour fonction de les chasser et de les vider d’un trait. La sincérité concentre l’attention du coeur et ses ambitions à rechercher la Satisfaction d’Allah et Sa récompense. Il n’y a donc aucune place pour la malveillance et la trahison comme le révèle le Très-Haut :

 

C’est ainsi que Nous l'avons épargné du mal, et de la perversité. Il était certes de Nos serviteurs protégés (ou sincères)

(S. Youssef / V.24).

 

En faisant preuve d’une sincérité exclusive à Allah, Il l’a épargné de ce qui conduit à la débauche. Ainsi, quand Satan a su qu’il n’avait aucun pouvoir sur les gens sincères, il les a exceptés de son engagement où il a juré d’égarer les hommes et de les conduire à la perdition en disant :

 

Par Ta Puissance ! Je vais tous les séduire mis à part parmi eux Tes serviteurs protégés (ou sincères).

(S. Sad / V.82-83)

 

Allah (soubhanahou wa ta`ala) a proclamé : (Sur Mes serviteurs, tu n’as aucune autorité sauf ceux qui te suivent parmi les fourvoyés) (S. El-Hidjr).

 

« Le bon conseil envers le détenteur de l’autorité » : ceci s’oppose également à la rancune et à la tricherie. Le bon conseil donné aux autorités ne s’accorde pas avec la rancune et la tricherie ; ces deux comportements sont littéralement opposés. Quiconque prend sur soi de conseiller aussi bien les gouverneurs que les gouvernés, est épargné du sentiment de rancoeur.

 

La fidélité aux autorités consiste à les écouter et à leur obéir dans l’aisance et l’adversité, qu’ils soient de bons ou de mauvais gouverneurs. Quoi qu’il en soit, l’obéissance doit se faire dans la mesure du convenable. S’il est commandé de faire un acte contraire à la Législation divine, il n’y a pas d’obéissance à faire à la créature si cela implique la désobéissance au Créateur.

 

Le conseil consiste, dans un second temps, à les orienter et à les encourager à faire le bien, tout en les prévenant et en les dissuadant contre le mal. En outre, il est bon d’implorer Allah de les réformer et de les préserver du mal. Faire des invocations à leur encontre ne pourrait s’accorder avec le bon conseil préconisé, étant donné que le bon conseil est motivé par un geste d’altruisme sans considération de la personne en question.

 

« Et rester fidèle au groupe » : c’est là un bon moyen de purifier le coeur de la rancoeur et de la trahison. Si la personne se maintient dans les rangs des musulmans, elle va leur souhaiter ce qu’elle aime pour elle-même, et ne va pas, à l’inverse, leur souhaiter ce qu’elle ne désire point pour elle-même. De la même façon, ce qui leur est pénible lui est pénible, et elle se réjouit de ce qui les réjouit, tout en étant conforme avec eux dans la croyance et les actes. Il faut, surtout, éviter de sortir des rangs afin de ne pas se laisser piéger par Satan car l’homme est, pour lui, une proie plus facile que la brebis égarée ne l’est pour un loup.

 

« Car leur prêche (leur invocation) est un rempart pour eux » : voici une parole des plus éloquentes, des plus concises, et dont le sens est des plus remarquables étant donné qu’il a comparé le prêche islamique à des remparts entourés de barrières prévues contre les incursions de l’ennemi. Compte tenu que ce prêche représente l’Islam avec ses occupants à l’intérieur, matérialisé symboliquement par des remparts et des barrières autour, le Prophète (saw) a informé que quiconque reste soudé au groupe, verra ce prêche (qui se manifeste par la prédication de l’Islam) lui être suffisamment vaste, comme des remparts, en sachant qu’il entoure déjà le reste du groupe. Cette prédication a pour vocation de réunir les efforts éparpillés, et de rallier ses adeptes sous une même bannière, un même rempart. Quiconque veut les rejoindre sera dans ses murs parmi ses membres.

 

Ainsi, le musulman inclus dans les rangs de la communauté profitera opportunément des invocations sincères qui émanent de l’un d’eux à l’attention du groupe.

 

Quant au quatrième thème : il correspond à sa parole: « Allah réunit les forces et la fortune de celui dont l’ambition est l’Au-delà. Il installe la richesse dans son coeur et celle-ci lui vient malgré elle. Celui qui ambitionne la vie terrestre voit ses biens dispersés pas Allah ; Il lui installe la pauvreté entre ses yeux bien qu’il n’ait de cette vie d’ici-bas que la part qui lui a été écrite. »

 

Tous ces éléments reviennent à la première des trois caractéristiques. Autrement dit, à la sincérité pour Allah dans les actes. Pour cette personne sincère dans ses intentions, et aspirant à la demeure de l’Au-delà, Allah va remplir son coeur de richesse, et l’éloigner de la pauvreté. Il va lui réunir ses efforts et lui faire parvenir les bienfaits terrestres auxquels elle s’attend mais aussi ceux auxquels elle ne s’attend pas.

 

Par contre, celui qui n’est pas sincère envers Allah dans les actes, et est plutôt attiré par ce bas monde, se verra condamné par Allah sur terre par ce genre de punition. Il va retirer la richesse de son coeur, et établir un rempart entre lui et la paix de son âme. Envahi par les soucis, il verra cette richesse s’échapper, remplacée par la pauvreté qu’il aura entre les yeux de sorte que cette peur sera attachée à lui sans jamais s’estomper. Il sera, ainsi, entouré par le malheur de toutes parts. Voir le livre : Etude du Hadith : « Qu’Allah fasse resplendir le visage de l’individu ayant entendu mes propos… » à travers son analyse technique et son explication de son auteur, mon noble père le Doyen ‘Abd el Mouhsine ibn Hamd el ‘Abbed el Badr – qu’Allah le protège-.

 

Prêches et Sermons Extraits du Pèlerinage de l’Adieu

Ecrit par : ‘Abd er-Razzâq ibn ‘Abd el Muhsin el Badr


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